Pourquoi ce nom, soudain, m’apparaît étranger,
Enseveli comme un souvenir que j’avais oublié.
Son image me hante, mais seulement en rêve,
Ou alors en cauchemar, me visitant sans trêve.
Je la revoie brûlée ou bien sous des eaux noires
Qui la couvrent en entier et je perds tout espoir
De la revoir jamais, autrement que souillée,
Par quelque catastrophe, qu’elle n’a pas méritée.
Mon enfance y est enfermée, sans nul retour,
Sans espoir de la revivre, seulement un jour.
Y sont aussi cloîtrée la chaleur familiale
L’amour partagé, fraternel et filial
Tout cela est fini, la famille éclatée
Le père, la mère, les enfants, pour toujours déliés
Des nœuds, pourtant si forts, les ayant tenus
Si longtemps enserrés qu’ils étaient jalousés.
L’envie des autres, autour d’eux, se rapprochant trop,
Les cernait de partout et ce n’était pas beau.
Leurs yeux se sont ouverts, mais il était trop tard,
Et famille et maison sont tombées dans le noir,
Dans le néant, car cette maison était leur port.
Sans elle, plus rien n’est rien, il n’y a plus que mort.
Nous nous aimions pourtant, mais la maison n’est plus.
Et alors pour toujours, la famille disparut.
Alors, adieu foyer, adieu famille, adieu enfance,
Vous reverrai-je, une nuit, dans le silence
D’une âme apaisée, qui cherche encore,
Par delà la souffrance et par delà la mort,
Sa mère, son père,
Sa sœur, son frère,
Son bonheur du passé,
Son enfantine sérénité
Marie
dimanche 18 avril 2010
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